Au seuil de l'âge adulte, alors que son audition l'abandonne, Louise s'accroche aux derniers sons qui lui parviennent et les compile méticuleusement dans un herbier sonore. Les mots, eux, se transforment désormais en de fabuleux personnages : un soldat de la Première Guerre mondiale, un chien nommé Cirrus, une botaniste mystérieuse. Elle passe ainsi un entretien d'embauche à la mairie sans bien comprendre ce qu'on lui demande, et déchiffre pour la première fois des mots d'amour sur la bouche d'un garçon. Lorsqu'on lui propose un implant, opération irréversible et lourde de conséquences, son univers de songes et d'ombres poétiques se met soudain à vaciller.Avec cette vertigineuse plongée dans les failles du langage, Adèle Rosenfeld tient en joue la peur du silence. Un premier roman éblouissant.Mélancolique et espiègle. Le ton est juste, le charme indéniable, l'imagination, une insurrection. Une entrée admirable en littérature. Sarah Gastel, Page des libraires.